Survivre : le roman pour faire face au silence ?Lecture en oeuvre intégrale de « Tous tes enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse. #lacomparéeaulycée

Au sein de cette nouvelle page, nous plaçons les ressources élaborées dans le cadre d’une séquence de Seconde consacrée à l’objet d’étude « Roman et récit (18-21^ème siècles) ». Cette séquence, nouvelle et sans doute à améliorer, cherche à familiariser les lycéen(ne)s avec les enjeux politiques de la fiction afin de le leur faire prendre conscience de la vision, parfois restreinte, de « la littérature engagée » : dès lors, l’approche globale et le choix des extraits répondent à cet objectif. Par ailleurs, tout en se conformant au champ défini par les programmes ministériels, ce parcours pédagogique s’organise – autant que possible – selon une approche comparatiste.

Les questionnements de la séquence sont les suivants :

Comment la fiction peut-elle dire les violences de l’Histoire ?
Le personnage de roman face à l’Histoire.
Le roman peut-il restaurer une mémoire ?
Écrire l’Histoire.

Du point de vue de la didactique des lettres, et en particulier de l’apprentissage des exercices des Epreuves Anticipées de Français (EAF), les objectifs globaux de la séquence sont les suivants :

Découverte de la littérature française contemporaine.
Penser les relations entre Littérature, Histoire et mémoire : le cas du génocide des Tutsis.
Ouverture interculturelle vers la littérature étrangère. #lecturescursives
Initier une réflexion personnelle sur la francophonie.
Poursuite de l’apprentissage méthodologique des exercices de l’EAF (explication, contraction)
Poursuite de l’apprentissage de compétences orales #GrandOral

Problématique de la séquence : Dans quelle mesure, la fiction peut-elle (re)tisser les liens dispersés d’une famille et d’un peuple ?

Lectures cursives : à choisir dans la liste de propositions – les oeuvres choisies présentent des degrés de difficulté variés, elles sont à ajuster en fonction du niveau des lycéen(ne)s.

Petit pays, Gaël Faye, Paris, Le Livre de poche, 2017.
Murambi, le livre des ossements, Boubakar Boris Diop, Paris, Zulma, 2011. [ Nous tenons à vous préciser que ce roman, d’une grande lucidité, ne renonce pas à évoquer des épisodes particulièrement violents du génocide des tutsis.]
L’Odyssée d’Hakim (vol. 1), Fabien Toulmé, Paris, Delcourt, Encrages, bande dessinée, 2018.
Le Prince à la petite tasse, Émilie de Tuckheim, Calmann-Lévy, Paris, 2018.
Eldorado, Laurent Gaudé, Paris, J’ai lu, 2009.
Autour de ton cou, Chimamanda Ngozi Adichie, traduction de Mona de Pracontal, Paris, Gallimard, Folio, 2018.
L’Autre moitié du soleil, Chimamanda Ngozi Adichie, traduction de Mona de Pracontal, Paris, Gallimard, Folio, 2017.
L’Art de perdre, Alice Zeniter, Paris, J’ai, 2019.

Principe de composition de la proposition de projet pédagogique :

La séquence a été organisée comme une entrée, qui est pour de nombreux élèves une découverte, vers un épisode historique peu connu des lycéen(ne)s : le génocide des Tutsis. Toutefois, ils sont en mesure de prendre appui sur les connaissances acquises en collège, en particulier sur celles des programmes d’Histoire et de Français de la classe de Troisième. Il s’agit donc pour l’enseignant(e) de les conduire à situer géographiquement, historiquement et juridiquement le conflit abordé. C’est à partir de cette contextualisation que l’on se propose d’entrer dans l’oeuvre en travaillant spécifiquement deux exercices des EAF : l’explication de texte et la contraction de texte (déjà travaillée dans la séquence précédente).

>>> Voici le déroulé de la séquence :

Séance 1 – Découvrir et comprendre l’histoire du génocide des Tutsis.

Supports : Carte vierge de l’Afrique. Extraits d’analyses sur le génocide tutsi @Lumni. #laparoledelhistorienne